Les propositions subordonnées conjonctives
Identifier, analyser et rédiger des subordonnées introduites par une conjonction : complétives (que), circonstancielles (parce que, quand, si…), interrogatives indirectes. Parfait pour les niveaux collège/lycée et les concours paramédicaux.
🔗 Rappel préalable : types de propositions
Définition simple
Une proposition subordonnée conjonctive est une proposition dépendante introduite par une conjonction ou une locution conjonctive. Elle complète la proposition principale en prenant la place d’un groupe nominal (complétive) ou en précisant les circonstances (temps, cause, but, condition, concession…). Elle comporte toujours un verbe conjugué.
Exemple : « Je veux qu’il réussisse. » La subordonnée conjonctive complétive « qu’il réussisse » dépend du verbe « veux ».
Introducteurs les plus courants
Conjonction simple
- que (Je pense qu’il vient.)
- si (Je me demande s’il viendra.)
- quand/lorsque (Je partirai quand tu seras prêt.)
- comme, quoique, puisque…
Locutions conjonctives
- parce que, puisque (cause)
- afin que, pour que (but)
- à condition que, sans que (condition)
- bien que, quoique, même si (opposition)
En production écrite, varier les introducteurs renforce la richesse syntaxique. Inspirez-vous de notre fiche connecteurs logiques.
Fonctions possibles dans la phrase
1. Subordonnée complétive
Remplace un GN : COD (« Je crois qu’il viendra. »), COI (« Je pense à ce qu’il viendra. »), sujet réel (« Qu’il réussisse m’importe. »), attribut (« Mon souhait est qu’il réussisse. »).
2. Subordonnée circonstancielle
Précise les circonstances : temps (« Quand il pleut… »), cause (« Parce qu’il pleut… »), but (« Pour que tu réussisses… »), condition (« Si tu révises… »), concession (« Bien qu’il pleuve… »).
3. Interrogative indirecte totale ou partielle
Introduite par « si » ou un mot interrogatif (où, pourquoi…) sans point d’interrogation. Exemple : « Je me demande où il va. »
Construction et ponctuation
Ordre des propositions
La subordonnée peut précéder ou suivre la principale. Si elle est en tête et longue, on met une virgule.
« Lorsque la pluie cessera, nous sortirons. »
Mode verbal
Certaines conjonctions imposent le subjonctif (« afin que, bien que »), d’autres l’indicatif (« parce que, quand »). Consultez notre fiche temps composés pour sécuriser vos accords.
Tableau récapitulatif
| Type | Introducteur | Fonction | Exemple |
|---|---|---|---|
| Complétive | que | COD / sujet / attribut | Je souhaite qu’il réussisse. |
| Circonstancielle de temps | quand, lorsque | Complément de phrase | Quand il neige, je reste chez moi. |
| Circonstancielle de cause | parce que, puisque | Complément de phrase | Il est parti parce qu’il était en retard. |
| Circonstancielle de but | pour que, afin que | Complément de phrase | Il révise pour qu’il réussisse. |
| Interrogative indirecte | si, pourquoi, comment… | COD / COI | Je me demande si tu viens. |
Erreurs fréquentes
Confondre relative et conjonctive
Une relative suit un nom antécédent (« Le livre que je lis »). Une conjonctive dépend directement du verbe principal (« Je dis que… »).
Oublier le subjonctif
Les locutions « afin que, bien que, pour que » exigent le subjonctif. Exemple : « Il travaille pour que tu réussisses. »
Virgule abusive
Pas de virgule entre la principale et une complétive introduite par « que ». Écrire « Je pense, qu’il viendra » est fautif.
Mode interrogatif indirect
Pas de point d’interrogation à l’intérieur : « Il demande s’il vient. » (et non « ? »).
Exercices
Identifier le type de subordonnée et préciser sa fonction.
- 1. « Je crains qu’il n’oublie ses devoirs. »
- 2. « Parce que tu as travaillé, tu réussiras. »
- 3. « Il se demande si elle viendra. »
- 4. « Afin que nous soyons prêts, nous répétons. »
- 5. « Quand tu auras fini, appelle-moi. »
Corrections
- 1. Subordonnée conjonctive complétive (COD de « crains »), subjonctif.
- 2. Subordonnée circonstancielle de cause (« parce que »), complément de phrase.
- 3. Interrogative indirecte (« si »), COD du verbe « se demande ».
- 4. Circonstancielle de but (« afin que »), exige le subjonctif « soyons ».
- 5. Circonstancielle de temps (« quand »), complément de phrase en tête de phrase (virgule).
FAQ
Quelle est la différence entre une subordonnée conjonctive complétive et circonstancielle ?
La complétive remplace un nom (COD, COI, sujet…) et commence souvent par « que ». La circonstancielle précise un cadre (temps, cause, but, hypothèse…) et débute par une conjonction de subordination spécifique (« parce que », « lorsque », « si »…).
Peut-on supprimer la subordonnée conjonctive ?
On peut parfois la remplacer par un groupe nominal (« Je pense qu’il vient » → « Je pense à sa venue »). Mais si elle est sujet obligatoire (« Qu’il vienne est certain »), la phrase devient incorrecte sans elle.
Faut-il toujours une virgule ?
Non. Les complétives introduites par « que » ne prennent pas de virgule. Les circonstancielles peuvent être isolées par une virgule selon la longueur ou si elles sont en tête de phrase (« Lorsque tu seras prêt, nous partirons »).